Restauration environnementale du Drac / PAPI Drac

Revenir à un fonctionnement plus naturel de la rivière

Situé en amont de la ville de Grenoble, le Drac est une rivière de montagne qui, au fil des décennies, a fait l’objet de nombreux aménagements, hydroélectriques notamment. Sous la pression de l’urbanisation son cours a été fortement influencé.

Aujourd’hui, dans le cadre d’un programme d’actions de prévention des inondations (PAPI), le retour à un fonctionnement plus naturel de la rivière est envisagé, tant pour améliorer l’absorption des crues que pour restaurer la biodiversité du territoire.

CONTEXTE & ENJEUX

Dans le cadre du programme d’actions de prévention des inondations (PAPI) porté par le Symbhi (Syndicat mixte des bassins hydrauliques de l’Isère), le Drac va connaître d’importantes transformations dans la partie de son cours (35 km) allant de Notre-Dame-de-Commiers, en amont de Grenoble, jusqu’à Saint-Egrève en aval, au niveau de sa confluence avec l’Isère. Si l’objectif central de ce programme est d’améliorer la protection des personnes et des biens contre les inondations, la manière de le faire s’inscrit dans une démarche durable très contemporaine qui accorde une grande importance au fonctionnement naturel des rivières et à la préservation de leur biodiversité. L’expérience a en effet montré que la canalisation des rivières, la coupure de leurs boucles, le resserrement de leurs lits n’étaient pas à long terme les meilleures solutions.

Membre du groupement de maîtrise d’œuvre du projet, Artelia joue un rôle majeur dans l’étude de ces nouveaux aménagements du Drac qui visent à rétablir une dynamique d’érosion morphologique naturelle tout en s’appuyant sur des processus de reméandrage, d’expansion, de transport sédimentaire, de développement d’écosystèmes… Nos équipes étudient actuellement, sur des modèles hydrauliques et hydrosédimentaires, la meilleure manière de redonner de la largeur au lit mineur, de recréer des tresses pour faciliter son écoulement et permettre une meilleure gestion sédimentaire, de retirer les bancs fortement végétalisés issus de l’artificialisation du cours d’eau, qui gênent aujourd’hui l’évacuation des crues. Une partie de ce programme consiste également à recréer des espaces de bon fonctionnement écologique. Différentes essences doivent ainsi être replantées sur près de 10 ha pour consolider les berges et recréer des corridors biologiques dans lesquels les animaux pourront évoluer plus facilement.

Artelia mobilise ses compétences multiples en hydraulique et hydrosédimentaire, en hydrogéologie, en géotechnique, en gestion de crue, en environnement et en génie civil pour trouver les meilleures solutions d’aménagement. L’équilibre du projet est d’autant plus sensible que, sur ces 35 km, le Drac traverse une zone naturelle protégée, un champ captant fondamental pour l’alimentation en eau potable de l’agglomération et différents espaces urbanisés et industrialisés.