Visant la neutralité carbone, la ville de Copenhague accorde une grande importance à la question des transports. Plusieurs projets destinés à réduire les émissions de CO2 ont été initiés ou sont en cours de réalisation (extension du métro, conversion de bus à l’électricité, zones interdites à la circulation automobile, perfectionnement des vastes infrastructures déjà consacrées aux cycles…). La création d’un nouvel outil de modélisation du trafic, adapté aux enjeux contemporains, fait partie de ces projets en faveur de la mobilité bas carbone.

À la différence de l’ancien modèle basé sur les déplacements, le nouveau COMPASS (Copenhagen Model for Passenger Activity Scheduling) est axé sur les activités, c’est-à-dire le comportement des usagers. Le modèle cherche à décrire les activités quotidiennes des personnes sur la base de la composition du ménage : le père emmène l’enfant à la crèche sur le chemin du travail et fait les courses sur le chemin du retour, tandis que la mère va chercher l’enfant. Cette méthode permet de mettre en lumière les trajets combinés, comme l’utilisation du vélo dans le train, le comportement en matière de stationnement, la congestion des pistes cyclables et transports publics. L’un des aspects novateurs du modèle est aussi sa capacité à analyser les nouvelles technologies de transport, telles que les voitures sans conducteur, le covoiturage et les minibus sans conducteur.

En utilisant cet outil pour calculer l’évolution du trafic en fonction d’une trentaine de scénarios d’aménagement différents, incluant le développement de lignes de métro léger et de bus rapides (BRT/BHNS) avec des voies dédiées, Artelia a aidé la municipalité de Copenhague à analyser comment les infrastructures de transport public peuvent être développées pour répondre au développement urbain et aux enjeux climatiques à l’horizon 2050.