Modèle hydrogéologique de la confluence de Grenoble

Un outil d’aide à la décision pour évaluer l’impact des projets géothermiques sur une nappe d’eau souterraine

À la demande de la SEM Innovia, gestionnaire de l’aménagement urbain la « Presqu’île de Grenoble », Artelia a réalisé un modèle hydrogéologique couvrant 265 ha pour que cette société puisse gérer rationnellement les demandes d’utilisation de la nappe qui lui sont soumises. Cet outil d’aide à la décision permet de simuler l’impact de chaque nouvelle installation géothermique et d’éviter ainsi une surexploitation de la nappe.

CONTEXTE & ENJEUX

En France, la solution géothermique est largement encouragée, étudiée et de plus en plus souvent mise en œuvre, couplée à d’autres sources d’énergie renouvelable, car elle offre un bilan carbone incomparable et des retours sur investissements relativement rapides. Dans plusieurs agglomérations françaises, dont Grenoble, des installations géothermiques sont utilisées pour chauffer et climatiser des bâtiments. Cet engouement, notamment pour les installations sur nappes, peut toutefois provoquer des variations de température dans les aquifères qui sont préjudiciables au fonctionnement optimal de l’ensemble des installations (trop de rejets chauds dans la nappe en été, et trop de rejets froids en hiver).

Responsable de l’aménagement de l’écoquartier Presqu’île de Grenoble, la SEM Innovia a souhaité promouvoir la géothermie, mais en évitant ces dérives. Elle a donc confié à Artelia la création d’un modèle hydrogéologique d’aide à la décision pour disposer de données rationnelles et formuler des avis pertinents sur tous les projets d’aménagement susceptibles d’avoir un impact sur les eaux souterraines. Nos équipes ont synthétisé les données existantes, mené des investigations complémentaires et créé un modèle hydrogéologique 3D de la nappe à la confluence du Drac et de l’Isère (environ 5 km2). Elles ont également installé un réseau de surveillance composé de 23 piézomètres pour effectuer le calage thermique et hydrodynamique du modèle. Mis à jour récemment, celui-ci a permis de simuler plus d’une douzaine de projets géothermiques et d’évaluer leur incidence sur l’aquifère grenoblois.